Questions d’entretien d’embauche : Conseils et méthodes pour réussir vos recrutements
De nos jours et plus que jamais, la sélection des mots lors des entretiens d’embauche est cruciale, que ce soit...
L’industrie est l’un des secteurs clés de l’économie française : en 2024, l’INSEE recensait 3 271 millions d’emplois, soit près de 11% des emplois du territoire métropolitain. Après une période de désindustrialisation, la France a entamé depuis 2017 une dynamique de réindustrialisation axée sur 3 grands axes :
Malgré des résultats prometteurs pour le secteur de l’industrie, la crise de la covid et la guerre en Ukraine ont eu un impact considérable avec l’augmentation du coût des matières premières, notamment de l’énergie, et les impacts sur les chaînes d’approvisionnement.
Face à ces difficultés, le gouvernement a lancé en 2021 le plan « France 2030 » pour soutenir les secteurs clés de l’économie, dont l’industrie : à date, 90 000 emplois industriels et 300 nouvelles usines ont été créés.
L’optimisme était de retour depuis quelques années, avec un nombre d’ouvertures d’usine supérieur à celui de fermetures et des recrutements qui ne cessaient d’augmenter.
Malgré cette dynamique positive, l’Usine Nouvelle révèle dans son nouveau baromètre annuel que les prévisions de recrutements pour 2025 ne seront pas aussi bonnes.
Parmi les 82 grands industriels interrogés sur leurs intentions de recrutement pour 2025, le constat est mitigé : elles prévoient de recruter 153 000 personnes, soit 20 % de moins que l’année précédente.
Bien que 2024 ait été une année record avec 182 500 recrutements annoncés, cette baisse des prévisions s’explique par plusieurs raisons : les tensions géopolitiques créent un climat d’instabilité et impactent notamment les coûts des matières premières et de l’énergie. Dans le même temps, les entreprises sont également confrontées à une concurrence internationale intense et à des règlementations européennes plus strictes.
Plusieurs entreprises ont refusé de participer au baromètre, n’étant pas en mesure de se projeter sur leurs recrutements de 2025. Pour la première fois depuis 5 ans, le nombre de fermetures ou de restructurations des usines est plus important que le nombre d’ouvertures : en 2024, 89 fermetures ont été recensées pour 65 ouvertures. En janvier 2025, 18 fermetures ont déjà été annoncées contre 4 ouvertures et 4 extensions.
Malgré ces difficultés, certains industriels affichent des intentions de recrutement élevées. Il est intéressant de noter que la majorité d’entre elles faisaient déjà partie des entreprises prévoyant le plus d’embauches l’année précédente :
Le baromètre offre également un aperçu des métiers qui recruteront le plus au sein des différentes industries. Les Conducteurs de trains, les Mainteneurs et les Techniciens de maintenance et d’installations sont les postes les plus recherchés dans les industries techniques et du transport. Dans le commerce et l’hôtellerie, ce sont les Agents de la relation client, les Vendeurs et les Conseillers de Vente. Pour le BTP, ce sont les Conducteurs de Travaux.
Les intentions d’embauche sont élevées à l’égard des métiers liés à l’IA et aux nouvelles technologies, perçus comme des leviers de compétitivité et de productivité. Cette demande accrue de profils rares renforce une pénurie des compétences déjà bien présente et génère de nombreux postes non pourvus : selon la DARES, ils ont triplé depuis 2017, s’élevant à près de 60 000 en 2024.
Les défis de recrutement dans l’industrie sont fortement corrélés aux pénuries de profils qualifiés. Pour répondre aux différentes problématiques rencontrées, une approche adaptée est nécessaire :
Avec l’évolution rapide des métiers et des outils, les formations traditionnelles peinent à s’adapter pour rester pertinentes et répondre aux besoins des entreprises.
Constituer un vivier de futurs talents (alternants ou stagiaires) reste une stratégie payante pour assurer la croissance et la pérennité des entreprises. Il est donc d’autant plus important de sélectionner avec soin les écoles et les formations adaptées aux besoins, ainsi que de disposer des expertises nécessaires pour le recrutement et la gestion administrative.
Face à la pénurie des compétences, de nombreuses entreprises approchent les mêmes candidats, complexifiant davantage les enjeux liés à la rétention des talents. Si les compétences techniques peuvent être transmises au sein de l’entreprise, il peut être stratégique de privilégier l’évaluation des soft skills afin d’identifier des profils agiles qui sauront s’adapter aux évolutions des métiers. Les Assessments Center sont des dispositifs innovants créés sur-mesure pour évaluer les soft skills des candidats externes et garantir une prise de décision objective.
Les Development Centers fonctionnent sur le même modèle, mais sont destinés à l’évaluation des collaborateurs déjà présents dans l’entreprise dans le cadre d’une mobilité interne.
Si des compétences techniques spécifiques sont indispensables, l’Approche Directe est une solution idéale pour identifier avec précision et approcher efficacement les talents recherchés.
Certains emplois peuvent souffrir d’un manque d’attractivité, notamment en raison du travail posté (2×8, 3×8, 4×8 ou 5×8) ou de nuit, des contraintes physiques ou des déplacements fréquents. Bien que ces contraintes ne conviennent pas à tous les candidats, il existe néanmoins des profils qualifiés qui ne seront pas freinés par ces éléments.
Le RPO (Recruitment Process Outsourcing) est une solution adaptée pour répondre à des besoins volumiques ou pour lesquels il est nécessaire d’approcher un grand nombre de candidats sur des vastes zones géographiques.